Histoire
HISTOIRE (en cours de (ré)écriture, mon premier jet ne fonctionnant pas totalement)
Mars 1980 - Grande Bretagne
Dingue, mais la baraque n'a pas changé. Toujours aussi lugubre, comme si elle aspirait toute lumière aux alentours et bouffait la force vitale de ceux qui auront l'audace d'approcher.
C'est risqué, bien sûr. Mais c'est pas le principe du dicton moldu? Le truc dont James leur rabat tout le temps les oreilles. Qui ne tente rien n'a rien.
Et ils ont besoin de ce livre pour réussir l'examen de recrutement en tant qu'Auror ; or, le vieux n'est nul part, même chez ces dégénérés de Barjow & Beurk. Heureusement, Sirius a une bonne mémoire : il est certain que ses géniteurs en possèdent un exemplaire. Double coup de chance : le vieux a clamsé il y a tout juste un an, et la cérémonie d'hommage anniversaire est en train d'avoir lieu, ce qui lui garantit que sa mère et son frère seront occupés pour l'heure à venir.
Il a le champ libre. Ca se tente.
Sirius se glisse entre les ombres, sous la Cape empruntée à James. Les sorts de protection ne sont pas difficiles à briser ; Sirius est bon en enchantement, et son niveau n'a eu de cesse de progresser depuis qu'il prépare cet examen. Un hululement de chouette, et il se glisse à l'intérieur de Grimmauld Place.
Le hall est plongé dans une pénombre poussièreuse. Il règne dans la maison une atmosphère de tombeau.
Il avance sans un bruit, se débarassant de la Cape ; le long du mur s'étale l'éternel arbre du Clan Black. Il devrait probablement éprouver de la rage en voyant la tâche roussie par le feu, à l'emplacement où s'étalaient son nom et celui d'Oncle Alphard. Au lieu de cela, il ressent une fierté perverse ; il est à deux doigts de monter vérifier si la décoration de sa chambre est toujours en place, mais se rappelle in extremis qu'il a un but à accomplir (comme quoi Moony a vraiment une bonne influence).
Le portrait dans le Grand Hall est une nouveauté. Mère y est encore plus affreuse que d'habitude, en tenue de Grand Deuil. Les cheveux tirés en arrière, sévère et méprisante, en contrôle de ses émotions, pas même capable de verser une larme. En revanche, il aurait dû s'y attendre : enchantement aidant, elle est plus de capable de hurler.
Il ignore ses cris de rage à la vue de son raté de fils, et va pour passer dans la bibliothèque tandis que ses invectives résonnent dans les pièces vides :
-TRAITRE A TON SANG!!
C'est comme entendre les échos de querelles, d'engueulades monumentales mais passées. Pas que Mère ait été particulièrement démonstrative dans ses démonstrations d'affection à l'origine, mais ça a complètement dégénéré lors de l'admission de Sirius à Poudlard. La Beuglante qui était arrivée le lendemain de la cérémonie du choixpeau avait claironné ces mêmes mots dans la salle commune, avec cette même désapprobation. Cette colère offensée. (Il avait appris bien pus tard que Père avoit joint Dumbledore deux heures après la cérémonie, dans la soirée, pour tonner qu'il était inenvisageable que son héritier mâle soit envoyé ailleurs qu'à Serpentard, et particulièrement à Gryffondor ; Sirius l'avait souvent imaginé, étouffant de rage quand le directeur lui avait rappelé que l'attribution dans chaque maison reflétait le choix intime de l'enfant.)
- TU N'ES PAS NOTRE FILS!! HORS D'ICI!!
Il serre les dents, fait de son mieux pour se concentrer sur les titres des centaines de couvertures reliées de cuir, sans se laisser troubler par les souvenirs qui montent à la surface de son esprit.
Les remarques déplacées, venimeuses, sur ses fréquentations dans l'enceinte de l'école. L'attitude glaciale de ses parents et la condamnation silencieuse de son cadet, pétri de la même idéologie suprémaciste que ses ainés, alors qu'il n'avait même pas sifflé sa dixième bougie. Le mépris qui accueillait chacun de ses retours dans ce qui devenait de moins en moins une maison, et de plus en plus une prison.
D'autres auraient craqué, probablement. Sirius, lui, s'était cabré. Il avait redoublé d'efforts pour mériter cette haine parentale. Fait éclater le rouge et l'or dans toute sa décoration, fait rugir le rock moldu dans ce taudis ancestral, orné les murs de sa chambre de tout ce qui pourrait donner des cauchemars à sa mère, musiciens et starlettes trop maquillés, mannequins en bikini et figures notables de l'histoire de sa Maison.
- DEGENERE!! POURRITURE VENDUE AUX SANGS DE BOURBE!! AUX CREATURES INFERIEURES!!
Il gronde comme un chien quand elle commence à s'époumonner, hurlant si fort que les lustres tremblent. Ces recherches tournent à la torture.
Sirius n'a jamais eu honte de ses amitiés et n'a jamais discriminé les autres en fonction de la pureté de leur sang. Et c'était cela, in fine, qui avait conduit Père et Mère à le haïr avec un tel acharnement.
Cette fameuse nuit, la nuit de l'Incident, Père et Mère ne s'étaient pas étranglé en découvrant que Sirius avait mis en danger un élève de Poudlard ; pensez donc, c'était un sang-mêlé (et un vrai connard, mais ce n'est pas le sujet). Ils ne s'étaient même pas émus que Sirius ait pu conduire indirectement à l'exécution d'un de ses frères de coeur, d'un ado couvert de cicatrices virtuelles et physiques. Non. Non, ce qui leur avait fait péter un câble, l'été suivant, c'était d'apprendre que Sirius était ami avec un loup-garou.
Après ça, les enfers s'étaient déchainés. Il avait réussi à embarquer très peu de choses. Il avait laissé derrière lui les posters de filles en bikini et de chanteurs, les disques de rock, la veste en cuir et des dizaines de souvenirs précieux. Il avait fui à grands pas rageurs. La porte de la famille de James s'était ouvert pour lui. C'était une nuit d'orage.
Il fait de son mieux pour ignorer les cris de harpie de Mère, il se concentre sur les conseils de ses amis, sur l'écho de la voix de James et de Remus et de Peter. Garde ton calme. Il essaye, vraiment.
...et puis finalement, il craque. Une première sphère de cristal est poussée négligemment du coude et termine sa vie par terre, en milliers d'éclats. Les cris de mégère de Mère redoublent, mais cette fois-ci, ils arrachent à Sirius une joie sauvage. Il continue à explorer les étagères avec une attention beaucoup plus sereine, allant même jusqu'à siffloter.
Du moins, au début. Avant que le portrait de Mère ne décide de contre-attaquer.
Caractère
De prime abord, Sirius pourrait réussir à vous faire croire qu'il est posé. Calme. Cool et raisonnable.
….C'est parce qu'il est sur ses gardes lorsqu'il est avec des étrangers. On ne sait jamais sur quel abruti sang-pur bien pensant rabat-joie on peut tomber, mieux vaut se méfier s'il veut protéger les siens, et ne pas se précipiter à accorder sa confiance.
Aurore talentueux et intelligent, reconnu pour ses compétences, Sirius ne s'est pas vu confier d'équipe, à la différence de James. Non. On lui réserve en général les missions dangereuses, en solo ou en binôme avec son autre lui-même (….oui, c'est bien de Monsieur Potter que je veux parler, tsss). Pour mieux comprendre ce choix du Minsitère, il faut également préciser que le sieur Black a un tempérament de trompe-la-mort, impulsif et prompt à écouter son instinct, et qu'il a par ailleurs tendance à ne pas se faire que des amis. C'est simple, entre son intolérance vis-à-vis de l'intolérance, son mépris des sang-purs, son charisme froid et son sens de l'humour particulier, il impressionne autant qu'il irrite.
Notez qu'il n'a que faire de l'inimitié qu'il s'attire. Ses parents l'ont méprisé puis haï dès son plus jeune âge, il ne s'émeut donc pas de ne pas faire l'unanimité. Et puis, après tout, lui-même a tendance à se braquer contre certains individus (à commencer par Snivellus, bien sûr - les années passent, le ressentiment reste, d'autant plus que l'autre s'acharne à s'immiscer dans le cercle étroit des proches de Sirius).
Mais à l'inverse, quand il accorde sa confiance et son amitié, il fera preuve d'une loyauté indéfectible, et ce à vie. Peu d'êtres ont la chance de connaître cet aspect de Sirius Black. Seuls les Maraudeurs et leurs proches peuvent prétendre partager un tel lien avec lui. James Potter, pour commencer, le frère de cœur, d'esprit, de sang, celui qui semble penser toujours sur la même longueur d'ondes, être toujours prêt aux mêmes folies, celui dont la famille a accueilli un adolescent paumé et révolté, un soir d'orage. Peter Pettigrew, ensuite, que Sirius a mis du temps à apprécier mais qui a su attirer son intérêt par sa participation active aux plans requérant plus de…. doigté, et qui s'est révélé être un Gryffondor tout à fait honorable. Et puis…. Remus, bien sûr. Avec son long corps cassé et ses sourires hésitants, ses souffrances et ses rires feutrés, son sens de l'humour acerbe et fataliste. Et ses grands yeux marron, emplis de sagesse, trahissant des souffrances que n'égale pas même la vie familiale merdique de Sirius. Remus… et les découvertes, de soi, de l'autre, du prix à payer et de ce que l'on est prêt à sacrifier pour du bonheur. Remus et les non-dits, et les secrets, et les aveux, et les promesses.
Remus…. pardon. On s'égare. Les proches de Sirius, bien sûr, sont aussi les proches des Maraudeurs. A commencer par Lily la douce, Lily la lionne, princesse guerrière rousse et prêtresse de douceur, pour laquelle James donnerait sa vie (par extension, Sirius donnerait donc également sa vie pour elle, si ça peut empêcher Prongs d'avoir le cœur brisé). Et bien sûr, leurs enfants, leurs trois pommes, et le meilleur d'entre eux : le petit Harry, plus si petit maintenant. Comment c'est possible que le temps passe si vite? Sirius le babysittait hier encore, quand il commençait juste à gazouiller, et il fallait chercher des moyens de l'emmener faire un tour en moto volante, en échappant à la surveillance de sa lionne de maman. C'était hier aussi, les premiers balais offerts par Oncle Sirius, la Carte V.2.0 bricolée avec Remus, la Coupe du Monde de Quidditch… C'était hier et pourtant c'est si loin. Et le petit Harry, qui n'est plus si petit maintenant, a l'âge de voler de ses propres ailes, à présent.
Qu'est-ce que cela fait, que Sirius Black vous considère comme appartenant à sa famille? Cela vous permet de voir derrière les apparences. L'impulsivité se révèle passion, humour et défis stupides "pour le fun". La facilité à se braquer témoigne de son désir de protéger sa véritable famille, en montrant les dents pour repousser les intrus, en commettant l'impensable pour défendre les siens (car oui, tout Auror qu'il soit, Sirius ne dédaigne pas les chemins de traverse lorsqu'ils doivent être empruntés pour de bonnes raisons - d'ailleurs, ça me fait penser qu'il n'est toujours pas déclaré en tant qu'Animagus auprès du Ministère).
Au fond, il est bien plus proche que vous ne pourriez le croire du grand chien noir dont il emprunte parfois la forme. Un mélange instable, complexe, plein de contradictions, mais qui ne mordra jamais la main de son maître.
Apparence Physique
Si Sirius a du succès avec les demoiselles, il y a une raison. A vous de choisir ce qui vous séduira le plus chez lui : ses soyeux cheveux d'ébène, portés de préférence longs, mais qui peuvent de temps en temps être raccourcis? son port altier, seul héritage de son sang pur qui ne lui ait pas posé de problème? son visage masculin aux traits élégants, dessinant une beauté qu'aucun des Maraudeurs n'égale? son sourire acéré, presque carnassier, et son rire rappelant un aboiement de chien? ou son arme secrète, ses yeux gris, aux notes argentées, capables de vous arracher un frisson de désir tout autant que de vous amadouer, selon les besoins? Quoiqu'il en soit, Sirius sait mettre ces atouts à profit dans le cadre de ses missions, pour obtenir des informations ou des faveurs.
Quoiqu'il soit un moins bon athlète que James ou Harry, il est à son aise dans les moments d'action, qui lui procurent une exaltation certaine. S'il est capable d'observer calmement, il n'hésitera pas à se lancer dans l'action, dans la bataille ou dans une embardée acrobatique à moto.
Question look, Sirius a toujours privilégié les emprunts à la mode moldue, à l'origine pour garantir un emmerdement maximum de sa chère mère, puis par goût et parce que ce look lui convenait. Vous le verrez majoritairement dans des tons sombres, et arborant des matières nobles, parfois usées mais réussissant toujours étrangement à le mettre en valeur. Ajoutez à ça quelques tatouages de runes par-ci par là et vous obtiendrez le kit du parfait tonton-baby-sitter-à-qui-des-parents-responsables-ne-voudraient-pas-confier-leurs-enfants.
Fort heureusement, James n'est pas totalement un adulte responsable.Le moldu derrière l'écran
Pseudo : Shinrin
Autre compte :
Autre chose à ajouter ? En vrai, ce n'est pas raisonnaaaaableuh, je me traine encore la fatigue de la JE, mais je ne peux résister *est faible*